Le monde de l’art : Un labyrinthe sans fin
Dans les différents parcours réalisés, tout semblait très chaotique, tout semblait parfois dépendre de la chance, de la bonne rencontre au bon endroit au bon moment. Ça m’a complètement effrayé.
J’ai essayé d’effectuer des recherches sur les différentes organisations du monde de l’art contemporain. Je pense que je n’ai toujours pas réussi à faire le tour de tout cet univers. C’est un immense labyrinthe qui entrecroise différents niveaux, différents mondes.
Déjà comprendre tous les enjeux et tous les différents métiers du secteur de l’art actuel, c’est compliquer. Surtout quand on fait encore ses études. Dans mon Master cette année, je travaille énormément avec des organes publics, de l’état, chargé de diffuser et de pérenniser l’art contemporain. L’organisation étatique est extrêmement complexe. Ce que je retiens, c’est qu’il y a trois niveaux d’organisations en art contemporain. Le premier est local, le second national et enfin le dernier, international.
Organisation Nationale
Dans le domaine public, on trouve d’abord une organisation centralisée : tout part du Ministère de la Culture
La DGCA
Concernant l’art contemporain en lui même, c’est un grand organisme qui est au commandes : La DGCA, La Direction Générale de La Création Artistique. C’est un peu le cœur de la politique culturelle nationale, essentiel dans l’art contemporain. Ce cœur, la DGCA est relié à deux poumons. 2 organes qu’il doit alimenter :
- L’inspection des affaires culturelles, qui est en charge des organismes régionaux
- L’’inspection de la création artistique, qui à une fonction de conseil pour soutenir la création artistique.
Le CNAP
Le CNAP est le Centre National des Arts Plastiques. C’est une institution qui date de 1982 et qui est un acteur économique majeur dans la vie artistique. En fait, c’est un peu un relais opérationnel du ministère de la culture, son cerveau si vous voulez. Ils sont chargés de la gestion du FNAC, du Fond National d’Art Contemporain. Et ce fond national est naturellement enrichie par des œuvres, des acquisitions, des commandes. La politique d’acquisition d’œuvre d’art a deux objectifs :
- Soutenir la création des jeunes artistes
- Et constituer une réserve de bien patrimoniaux, pour mettre en évidence les évolutions des parcours d’artistes, de mouvements.
Le FNAC
Le FNAC est le Fond Nation d’Art Contemporain. Sa mission est d’acheter des œuvres pour constituer des fond d’œuvres. Toute les œuvres sont stockées en banlieue parisienne, dans un espace de 4500 m carré. Il n’y a pas d’espace d’exposition, les œuvres sont donc prêtés, a des écoles, centre d’art, musées. C’est un organisme qui régit les commandes publiques.
Organisation Locale
Il y a une strate d’organisation de la création artistique contemporaine dite locale, qui résulte d’une politique nationale décentralisée. Et là, le rôle des DRACs est essentiel. Les DRACs sont des dispositifs de directions régionales des affaires culturelles. Il existe depuis 1977. Les compétences du ministère sont en réalités déléguées aux DRACs ainsi qu’aux établissements publics, aux écoles d’arts ou encore aux musées.
La DRAC gère les FRACS, les fonds régionaux d’Art Contemporain.
Organisation Internationale
Et puis évidemment, il y a des dispositifs qui ouvrent vers une organisation internationale du monde de l’art. Par exemple, il existe l’Association Internationale des Arts Plastiques, une ONG, Organisation Non Gouvernementale qui est rattachée à L’UNESCO et qui à pour rôle de défendre le droit moral des artistes dans le monde. Ce dispositif existe depuis 1954, depuis un bon moment donc.
Il y a aussi L’Institut Français, beaucoup plus récent, qui existe depuis 2011. L’IF est placé sous la tutelle du ministère des affaires étrangères. Il a pour objectif de proposer aux artistes français, la possibilité d’être diffusé à l’étranger et organise des échanges entre les professionnels de l’art du monde entier, à partir d’un réseau de 96 instituts françaises et de 445 alliances françaises. Et ce dispositif participe à la co-production des prix et des foires d’art contemporain à l’étranger. La biennale de la photographie de Bamako, par exemple, est financée à 50% par ces fonds en 2015.
* Vous le voyez… on s’y perd !
Tous ces exemples et ces rapides explications ne représente qu’un quart de l’organisation du secteur public qu’on vient de voir rapidement. Mais s’ajoute aussi le fonctionnement du secteur privé avec les fondations, le fonctionnement du mécénat, en France et à l’étranger. Rajouté a ça, les métiers et les mutations du domaines, constantes, qui se réinvente au fur et à mesure. Cela devient très vite complexe. Je me demande bien comment un néophyte peut s’y retrouver sachant que même nous, étudiants, nous ne comprenons quasiment rien. En tout cas c’est mon cas personnel, mais je pense que ce point de vue doit bien être partagé par d’autres. Pourtant tous ces organes, tous ces dispositifs représentent des pièces maitresses essentielles dans le bon fonctionnement et le développement de l’art contemporain.
* Comment s’en sortir ?
En voyant un monde pareil, inscrit dans une complexité si grande, on peut bien souvent paniquer. Il est temps de relever la tête et de retrouver un peu d’espoir, de sortir de ce labyrinthe et de prendre du recul.